LA CARGAISON a reçu en septembre 2020 le prestigieux Prix RFi du Théâtre. Un grand bravo à Souleymane Bah.
La Cité du Mot est très heureuse d’avoir pu contribuer à l’écriture de ce texte.
LA CARGAISON est le texte que j'ai commencé à écrire à la Cité du Mot en mars avant le début du confinement. Le projet bénéficie de la bourse du Programme NORA - ACCR, avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication.
Synopsis : Une femme, « belle à réveiller les morts », est témoin du destin de plusieurs jeunes assassinés lors d’une manifestation. Leurs corps attendent vainement d’être inhumés. L’Autotité veut qu’ils soient enterrés dans la plus stricte intimité de leurs familles respectives. La Sous-Autorité elle, tient à leur offrir des funérailles publiques, dignes de martyrs qu’ils seraient. Les corps se voient alors rejetés d’un hôpital à un autre, une gendarmerie hostile, une mosquée hospitalière. Le corbillard est fatigué des enterrements qui n’en finissent pas, le cimetière les réclame malgré lui. Dans la cargaison, ça se parle, ça se plaint, ça se dispute: corps en décomposition, chambre froide, cercueil, corbillard... chacun hurle son ras-le-bol.
La pièce traite de la question du rapport entre la volonté de confiscation du pouvoir et les ambitions d’accéder à celui-ci. Les deux extrêmes trouvent dans ces corps en otage un « excellent » terrain des jeux de pouvoirs et d’autorités.
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