La création Contemporaine

Le prieuré de La Charité est un monument vivant. Loin de figer les bâtiments dans un aspect de leur histoire, la restauration respecte les changements apportés au fil des siècles par les différents propriétaires du lieu. Et, là où se trouvent des manques, elle laisse la place à la création architecturale contemporaine.

Les portes disparues du cloître ont été remplacées par d’autres en verre et métal réalisées par l’atelier de Pierre-Alain Parot, maître-verrier bourguignon. Au-delà de la seule dimension architecturale, des œuvres sont commandées pour le prieuré et installées de façon permanente. En 2012, une invitation est lancée au new-yorkais Christopher Wool pour créer de nouveaux vitraux dans les salles capitulaire et Mérimée.

Vitraux de Christopher Wool dans la salle capitulaire du prieuré © D.R.
L'éclate de Hélène Launois © Charlène Jorandon
L'éclate de Hélène Launois © Charlène Jorandon

Une occasion extraordinaire, pour cet artiste plutôt habité au dessin et à la sérigraphie, d’inscrire son travail dans un matériau pérenne et de le confronter à un patrimoine de caractère ancien et religieux. Le pari est réussi, et c’est encore l’atelier de Pierre-Alain Parot qui réalise ces vitraux à la fois graphiques et lumineux. En 2017, l’artiste Hélène Launois et les élèves du lycée Jean-Monnet à Yzeure conçoive une sculpture de verre de grande dimension pour orner la cage de l’escalier du 18e siècle. Ce “lustre” composé de boules de verre tantôt fumé, tantôt transparent, est traversé de lumières éphémères et habité de sons cristallins.

En dehors de ces projets d’installation permanents, la Cité du Mot a présenté le travail de nombreux artistes contemporains dans le cadre de résidences : Huang Xiopeng en 2015 (installations et vidéos), Cécile Le Prado en 2016 (œuvre sonore) ou encore Jean-Luc Hervé en 2017 (œuvre sonore interactive). Sans oublier la fresque de Patrick Rimoux qui, depuis 2011, illumine les murs du cloître à la nuit tombée en y déployant un bestiaire médiéval animé…