« Voyage en misarchie – essai pour tout reconstruire », Emmanuel Dockès
Présentation des Editions du détour :
Misarchie. n.f. : régime dont le principe est une réduction maximale des pouvoirs et des dominations.
Sébastien est professeur de droit. À la suite d’un accident d’avion, il se retrouve sur une terre inconnue qu’il va peu à peu découvrir et dont l’organisation politique est une forme radicale de démocratie, politique, économique et sociale : la misarchie. Une utopie politique pour penser une autre société, plus libre, plus égalitaire, plus diverse.
Emmanuel Dockès expose dans cet essai ses propositions pour repenser notre société dans tous ses aspects. Au fil de l’ouvrage, l’auteur mobilise les idées les plus progressistes et les plus audacieuses sur la monnaie, la démocratie participative, le partage du travail, la propriété d’usage, la rotation des familles, l’autogestion, la liberté d’entreprendre, les services publics, l’autodétermination…
Ce livre nous entraîne dans une aventure politique concrète, dans un pays où les règles visent à empêcher les abus de pouvoir et à préserver les libertés (avec toute l’imperfection que cela implique). L’ouvrage prend la forme facétieuse du témoignage fictif d’un personnage englué dans les préjugés de notre époque, perdu sur une terre inconnue dont il va découvrir les règles et les mœurs.
Juriste engagé, Emmanuel Dockès est professeur de droit du travail à l’université Paris Ouest Nanterre. Il réfléchit et écrit également au-delà du domaine juridique, et notamment sur les rapports de pouvoir en démocratie. Il collabore à plusieurs expérimentations misarchiques. Il a ainsi participé à l’exposition Lieux infinis à la Biennale d’architecture de Venise en 2018 sur le thème de friches, avec le collectif rennais de l’Hôtel Pasteur.
« A la croisée des mondes » de Philip Pullman
Une boussole peut nous apporter la vérité.
C'est le cas dans la trilogie « A la croisée des mondes » de Philip Pullman parue entre 1995 et 2000.
La boussole du personnage principal, la jeune Lyra, s'appelle un aléthiomètre, du grec aléthia (vérité) et métron (mesure). Il fonctionne grâce à la Poussière (métaphore de la connaissance). Il se compose d'un cadran de 36 symboles et de quatre aiguilles. Les trois premières doivent être placées sur des symboles représentant les idées qui permettront de formuler une question. La quatrième indiquera la réponse.
La trilogie raconte l'histoire de Lyra et Will, deux enfants qui entendent sauver leur monde de la dictature. Ils sont en quête d'indépendance contre l'ordre établi, incarné notamment par l'Autorité, un ange qui abuse les êtres humains et leur fait croire qu'il est leur créateur.
Le thème principal de la trilogie est le triomphe de la connaissance sur l'ignorance, via des rites de passage.
Plusieurs niveaux de lecture cohabitent : pour les adolescent·e·s, il s'agit de passer de l'enfance à la maturité ; pour les adultes, de l'obscurantisme à l'indépendance et l'autonomie (politique, spirituelle, sociale).
Y sont prônés l'égalité des genres, la liberté d'orientation sexuelle, le respect de toutes les cultures et ethnies, ou l'anti-impérialisme, par exemple.
Pour écrire son histoire, Pullman s'est d'abord inspiré d'un poème du XVIIe siècle intitulé « Le Paradis Perdu » de John Milton, traduit en français au XIXe siècle par François-René de Chateaubriand.
Il a aussi pris à Gerrad Winstanley (leader des Bêcheux, à l'origine de la première révolution anglaise), l'idée de la République des Cieux (en réaction au Royaume des Cieux) : sans dieu ni roi, chacun·e a la responsabilité de créer un mode de vie social idéal.
Enfin, le récit de Pullman est construit sur les univers parallèles : tous coexistent et ressemblent à notre monde, mais avec des décalages géographiques, historiques, technologiques, politiques, religieux, sociaux... Des créatures imaginaires peuvent se mêler aux humains et non-humains.
« A la croisée des mondes » est devenu un « classique » en Angleterre. Il a été adapté à la radio, au cinéma, à la télévision, au théâtre, en bandes dessinées…
La Cité du Mot remercie également les MOTivés, tous les bénévoles qui s’impliquent dans la préparation et le bon déroulement de toutes les activités et notamment ces derniers jours ou semaines : Marie Lejus, Bernadette Choupin, Chantal Miel, Claire Tabbagh, Ambre Bourdillat, Brigitte Lhomme, Sabine Manias, Loïc Chantillon, Sladjana Stankovic, Wilfrid Liebert, Angel Jeanjirard, Sylvain Alizon, Charlotte Morel. Rien ne serait possible sans eux. Remerciements à Estelle Grivot et à toute l'équipe de l'Office de tourisme. Merci aux services municipaux et particulièrement à Patrick Fuscien et aux services techniques. Merci à Raphaëlle Bagnolati et au magasin de jeux La Quincaillerie. Merci à la SARL Manzara pour le don de masques, et merci à tous les partenaires et tous ceux qui nous ont soutenus, encouragés et inspirés ces dernières semaines.
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